Peut-il y avoir réconciliation sans reconnaissance de l'autre? Non, bien sûr, et c'est ce que Daratt raconte avec brio. Mais cette reconnaissance ne vient qu'avec le temps qu’on se donne. Les nombreuses commissions «justice et réconciliation» africaines ont pour but que soient enfin brisés les cycles de violences. Réconciliation signifie reconnaissance de l'autre justice, que la faute soit reconnue. Tels sont les thèmes de Daratt. Et ce sera une des réussites du film que d’avoir su donner au temps l'«espace» nécessaire, en limitant les dialogues d'une sobriété toute bressonienne. L'absence de musique fait aussi partie de cette trame toute tournée vers la relation du jeune Atim avec Nasarra, le bourreau de son père. Il y a, enfin, ce ballet silencieux des corps au travail, qui marchent ou qui courent, mais qu'on sent toujours en attente. C'est donc une mise en scène superbe parce qu'intelligente et pertinente. Pour en arriver là, il fallait une maîtrise du discours. Haroun est tschadien, son pays est déchiré par les guerres civiles. Il sait donc de quoi il parle, mais il a surtout su approfondir une réflexion sur la situation de son pays. Pour faire comprendrece que vivent ses compatriotes, il lui fallait dépasser les slogans faciles pour aller à la rencontre des hommes qui sont faits de chair, qui vivent avec leurs sentiments.
trigon-film dvd-edition 112
Langue VO Sous-titres français, deutsch
Durée 93 min. Format écran 1:1.85 - 16/9 PAL, couleur Audio DD 2.0 FSK 14 Code régional Toutes les régions
Bonus Making of | 3 scènes
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Ein Schau- und Lesebuch von Walter Ruggle zum Kino aus Süd und Ost. Deutsche Ausgabe.
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